HK / China Pian

Critique Film : Once A Thief 縱橫四海 (Les Associés), Pour La Croisette, la Mer, ses Palmiers, sans oublier Cherie, Chow & Leslie !!!


Aujourd’hui, en cette période festive du nouvel an chinois, j’ai envie de vous parler d’un petit film détente bien sympathique. Un film qu’on a pour autant souvent tendance à oublier, lorsqu’on évoque la prestigieuse carrière de John Woo. Néanmoins, cela n’empêche pas l’œuvre de bénéficier encore à ce jour, d’une popularité exceptionnelle dans sa patrie Hongkongaise. Cette œuvre c’est Once A Thief, une rom-com d’action menée tambour battant par l’inoubliable trio Cherie Chung, Chow Yun-Fat & Leslie Cheung.

A l’origine pensée comme une œuvre beaucoup plus sombre, dans la lignée de ses précédents métrages d’Heroic Bloodshed… c’est suite au malheureux échec commercial du néanmoins cultissime Bullet in the Head, qu’est repensé Once A Thief sur un ton plus léger….

Et on peut dire que Terence Chang le producteur, aura eu bon nez de placer sa confiance dans les talents de John Woo, puisque le film sera un immense succès au box-office local, et demeure encore aujourd’hui l’un des films les plus populaires de la carrière du réalisateur. Le métrage a même eu droit à son remake l’été dernier, The Adventurers, avec à son casting Shu Qi, Andy Lau, Eric Tsang et même Jean Reno pour la french touch.

Et puisqu’on parle de french touch, pour une fois cap sur la France, car c’est là-bas que se déroulera tout le 1er tiers du métrage de 91. Un peu sur Paris et beaucoup sur la French Riviera, car après tout, son titre se revendique ouvertement comme un hommage au film d’Hichcock de 55, Once A Thief, (avec Cary Grant et Grace Kelly). Enfin…en ce qui concerne son titre international, parce que concrètement la traduction littérale du titre hongkongais donne quelque chose de nettement plus local et poétique : Free Spirited Travels Across Four Seas… Aaah ce bon John et son sens du romantisme, y en a vraiment pas deux comme lui.

Leslie Cheung, Cherie Chung & Chow Yun-Fat, sur La Croisette, devant le Carlton à Cannes.

Mais revenons à nos moutons…Ça y est, notre trio de voleurs est dans la place, à Cannes…et pour un fan de Hong Kong qui a, qui plus est, grandi sur la Côte, voir Chow, Leslie & Cherie prendre la pose sur La Croisette, c’est le genre de cliché qui vaut tout l’or du monde. D’ailleurs, si quelqu’un possède une affiche grandeur nature, comme celle que j’ai posté à gauche, je suis preneur.

Cherie Chung, icône des 80’s.

S’il y a bien quelque chose qui crève les yeux à l’écran, c’est bien l’alchimie qui transparaît entre les trois acteurs. C’est peut-être même de là que provient ce plaisir irrésistible des multiples révisions du film malgré les années (1 fois par an, c’est la moyenne commune pour tous les John Woo, cela dit). Ajoutons également à cela, qu’il s’agit là de la dernière apparition sur pellicule de la belle Cherie Chung, qui prendra sa retraite cinématographique à la suite du tournage. Actrice emblématique des années 80, elle partagera la tête d’affiche de pas moins de neuf longs-métrages en compagnie de Chow Yun-Fat… autant dire que ces deux-là se connaissent bien. Chow & Leslie forment par ailleurs un tandem du tonnerre et voir nos deux malfrats (et grands amis à la vie), se disputer les faveurs de l’envoutante Cherie, donne comme on pourrait s’en douter, une dimension romantique à l’intrigue des plus savoureuses. La maestria et le sens du détail de John Woo pour emballer avec panache tout ce qui gravite autour, offre pour finir, un spectacle de tous les instants. La scène du bal est certainement, la plus représentative de ce que le métrage a de meilleur à offrir.

Ajoutez à cela, un joli package de cascades, fusillades, explosions, ralentis et délires made in HK et vous obtenez là l’un des divertissements les plus savoureux des 90’s. On est certes, à des coudés en-dessous de chefs d’œuvres comme The Killer ou Hard Boiled, mais en cette période d’approche du nouvel an lunaire, quoi de mieux que de convoquer à notre bon souvenir de bons petits divertissements à succès, qui plus est lorsque ceux-ci vieillissent comme du bon vin.

Merci de m’avoir lu,

En espérant vous avoir donné envie de découvrir ou redécouvrir cette dépaysante pelloche 90’s.

Sayonara, bye bye !!