Critique Film : Star Wars – The Empire Strikes Back, and Vader has a Son !!!
On a tous un rapport particulier à Star Wars… Ce que je veux dire par là, c’est que pour peu qu’on soit un minimum fan de la saga, on se souvient tous dans quelle condition on a découvert notre 1er film et pourquoi ce dernier nous a à jamais marqué à vie !
En ce qui me concerne, j’ai pas découvert les films dans l’ordre, et c’est donc pour ça que je commence par celui-ci, The Empire Strikes Back ! (Mais je vais aussi parler des autres…)
Donc comme je le disais, c’est un aprem’ dans le courant des 90’s, que j’ai découvert Star Wars. Je ne sais plus sur quelle chaine c’était, mais cet aprem là ils avaient décidé d’enchainer, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi (chouette, un téléfilm en 2 parties) .
Pour un gamin qui le matin même ne connaissais encore absolument rien des pouvoirs de la Force, ni même de l’existence d’une galaxie lointaine, très lointaine, je peux vous dire que je n’ai pas été déçu du voyage. Y a pas mal de trucs que j’ai pas trop captés, d’autant plus que j’avais raté le résumé du début (c’est malin ), donc va comprendre toutes les références à l’étoile noire, pourquoi Luke parle à un vieux fantôme, qui est qui, qui fait quoi et qui couche avec quoi…bref, c’était le bordel et pourtant… la magie a opéré. Je dois bien vous avouer, que si ma préférence a toujours été tiraillée d’un épisode à un autre au fil des années, celui qui trône fièrement à la première place du podium aujourd’hui, c’est bien Le Retour du Jedi ( Ewoks obligent héhé). En fait c’est surtout qu’à l’époque, je commençais enfin à comprendre le cheminement de l’histoire sans être largué…et puis surtout dans l’Empire contre-attaque, Yoda il me faisait plutôt flipper, j’étais persuadé qu’il allait jouer un sale tour à Luke…mais en fait non. Bref avec le recul, et en ayant bien grandi, le V déchire quand même pas mal aussi, on est d’accord. Le V et le VI ont toujours formé un tout pour moi, le IV c’est le premier mais, il ne m’emporte jamais autant que les deux autres. En revanche, on est d’accord, cette accumulation de moments de bravoure qui émaillent la trilogie originale c’est juste magique ! Rien d’étonnant dans le fait que le titre ait atteint le culte que les fans lui vouent aujourd’hui… Regarder Star Wars, c’est vraiment être en face d’une œuvre unique, un phénomène pop culturel, qui va bien au-delà du simple médium, pour lequel il a été conçu.
En ce qui concerne maintenant l’analyse de l’œuvre à proprement parler, plutôt que de vous faire une énième décortication des films, en les examinant une nouvelle fois sous toutes les coutures, alors que des centaines d’autres personnes l’ont déjà fait avant moi avec une pertinence sans nul doute autrement plus poussée… je préfère au contraire m’attarder sur un aspect davantage en phase avec les aspirations du site, à savoir ses influences asiatiques et plus particulièrement, ses influences japonaises. En effet, ce n’est un secret pour personne, George Lucas a toujours été un très grand fan de cinéma japonais, et plus particulièrement de celui d’Akira Kurosawa, dont le duo de robots C-3PO & R2-D2, fait instantanément référence au film du cinéaste nippon Kakushi Toride no san Akunin aka La Forteresse Cachée sorti en 1958, avec le génial Toshirô Mifune en acteur principal.
Mais le parallèle avec le pays du Soleil levant ne s’arrête pas là, puisque des tas d’éléments de la saga, font également référence au passé historique et culturel du pays. Ainsi dans l’extinction des Jedis et l’avènement de l’Empire présenté en début d’histoire, on peut y voir un parallèle historique avec la chute du shogunat Tokugawa de 1868, qui vit l’Empereur du Japon revenir à la tête du pays, entraînant ainsi la fin de l’ère des samouraïs par l’interdiction du port d’arme et du katana. Les Jedis sont un peu des samouraïs du futur si on y réfléchit bien, et la ligne fine et élégante du sabre laser, évoque assez fidèlement celle du katana. Même leurs vêtements d’aspect rudimentaire, font également penser aux simples kimonos que portait la plupart des rônins. Ajoutez à cela de nombreux noms inventés à consonance typiquement japonaise…Obi-Wan Kenobi, Anakin, Yoda et j’en passe… Sans compter l’aspect de certains costumes « sophistiqués » comme le casque de Vador, ou la tenue de la Reine Amidala dans la prélo. Ainsi, pour un fan de culture japonaise, regarder Star Wars, c’est un peu comme regarder, non pas un space Opera, mais plutôt un space Chambara.
Par ailleurs, George Lucas voulait même pousser le parallèle encore plus loin, en confiant le rôle de Darth Vader à Toshirô Mifune. Même si ce dernier refusa d’interpréter le fameux personnage, on peut néanmoins se poser la question… Dans une réalité alternative, si Star Wars avait été réalisé au japon, par un japonais, avec un casting exclusivement nippon, qu’est-ce que cela aurait pu donner ? (Sans tenir compte du Uchu Kara no Messaji de Kinji Fukasaku en 1978, car bien évidemment réponse japonaise à Star Wars, il y eut…)
Ne vous inquiétez pas, je vais vous épargner ma version fantasmée so 70’s d’un casting Star Wars 100% nippon, car la réalité est ce qu’elle est, Star Wars demeure malgré tout un film américain…mais avec tant d’influences asiatiques au sein de son univers, la question méritait néanmoins d’être posée.
On peut en tout cas féliciter George Lucas pour l’extraordinaire travail imaginatif qu’il a réalisé dans la création de son univers et le formidable hommage fait au patrimoine culturel japonais, sur l’ensemble de sa saga. Par ailleurs, il aura quand même réussi à faire de son œuvre, un véritable phénomène pop culturel à échelle planétaire, comme nul autre n’aura réussi à le faire avant comme après lui. Il n’y a qu’à voir en ce moment, à 2 semaines de la sortie de l’épisode VII, à quel point Star Wars occupe une place omniprésente dans notre quotidien… Ok, Disney met le paquet pour relancer la machine, après une prélo qui a fait beaucoup de mal à de très nombreux fans, mais quand même…à ce point, c’est juste dingue en ce moment, la campagne marketing qu’il y a autour du film. Moi-même, qui ne voulait plus entendre parler de Star Wars après l’épouvantable épisode III (de trop), qui m’a ensuite fait tourner le dos à la franchise pendant presque 10 ans…Eh bien cet épisode VII, sonne vraiment comme un nouvel espoir, on va enfin l’avoir notre quatrième « vrai » Star Wars.
Bon, je vais quand même étayer un peu plus mes propos sur la prélo, car malgré tout, je ne fais pas parti de ceux qui la rejette d’un seul bloc. En effet, pour ma part, c’est vraiment les épisodes II & III qui m’insupportent au plus haut point, mais La Menace Fantôme…aussi bizarre que cela puisse paraître, je l’ai toujours bien aimé. Faut dire aussi que c’était mon 1er Star Wars au ciné, et quand vous avez une dizaine d’années et que vous découvrez ça sur grand écran, vous avez tendance à pardonner beaucoup de choses ! Du coup à l’époque, osef de Jar Jar, des Midi-chloriens, et de tous ces petits trucs qui agacent les fans de la 1ère heure (même si je les comprends aujourd’hui), parce que la magie a opérée au moment de la découverte…certainement aussi parce que George Lucas visait plus cette tranche d’âge du public, plutôt que les trentenaires/quadra de la 1ère génération Star Wars. Le fait est que la course de Pods, Dark Maul, Qui-Gon, la découverte de Coruscant, la ville aquatique Gungan, ou le morceau Duel to the fates de John Williams, demeurent à mes yeux, des éléments forts appréciables de ce 1er volet. D’ailleurs, si l’on y regarde attentivement, l’épisode I s’inscrit dans la parfaite lignée des travaux que produisit Lucas durant l’ère post-Retour du Jedi. Si l’on met de côté les Indiana Jones au ton résolument plus adulte, des films comme Howard the Duck, Labyrinth (Masterpiece) & Willow (dont il est l’auteur de l’histoire d’origine), n’en demeurent pas moins d’honnêtes et attachants divertissements familiaux, par ailleurs également devenus cultes avec les années.
En revanche, à partir de l’épisode II, là c’était plus possible…enfin, disons que pour écourter, cela se résume essentiellement à la personnalité/ comportement/ interprétation exécrable, du personnage d’Anakin. Alors là, à côté Jar Jar c’était du caviar, en comparaison. Comment un personnage aussi détestable et antipathique pourrait être agréable à suivre dans ses aventures ? C’est impossible ! Ainsi, de la période Clone Wars (en incluant les épisodes II & III), il n’y a malheureusement à sauver que la magnifique affiche du II signée Drew Struzan, et puis surtout les 2 excellentes séries d’animations de Genndy Tartakovsky & Dave Filoni, respectivement en 2D & 3D, qui auront réussi à apporter un vrai souffle épique à la saga, introduisant de nouveaux personnages forts charismatiques comme Asajj Ventress ou Ahsoka Tano, en arrivant même à faire d’Anakin un perso supportable.
En tout cas, quoi que la saga ait traversé comme épreuves depuis sa création, c’est un héritage inestimable que George Lucas laissera à jamais derrière lui, et rien que pour cela, en tant que fan, je lui en reste extrêmement reconnaissant. Concernant maintenant le Star Wars à venir (très bientôt ), du peu que j’ai préféré regarder de la campagne promotionnelle (mais difficile d’y échapper en même temps), l’ensemble des membres de ce nouveau casting me font personnellement tous, une très positive impression (ça, c’est la Force qui parle ). De même que les choix opérés par la direction artistique dans l’esthétique visuelle et générale du métrage, semblent eux aussi augurer, un retour aux sources des plus appréciables. Même si je n’ai à ce jour vu, que le 1er trailer présenté lors de la Star Wars Celebration 2015, afin d’en savoir le moins possible sur ce nouveau film et privilégier sa découverte en salle, j’ai toute confiance en l’équipe de JJ Abrams et Kathleen Kennedy pour arriver à redorer le blason intergalactiquo-cinématographique de la saga et réussir à nous transporter de nouveau vers une lointaine, très lointaine galaxie.
Il ne nous reste donc plus qu’à attendre d’être au 16 décembre, en espérant que la Force soit de retour parmi nous.
Merci de m’avoir lu,
En espérant vous avoir donner envie de vous replonger dans cette saga unique, qui continue de nous faire rêver depuis bientôt quatre décennies !
Sayonara, Bye bye !!